La fenêtre

BELLE-ISLE-EN-MER

C'est là que tout a commencé... Après le naufrage de l'Erika, un personnage est né. De retour à Belle-Isle cinq années plus tard, après 3 mois de marche hivernale, vient le temps de la réflexion, du doute, de la désillusion.

"... Car loin d'avoir nettoyé quoi que ce soit avec mes pas, il me semble avoir souillé des illusions. Sans doute était-ce nécessaire, indispensable, inévitable, bénéfique, constructif. ...La poésie du sauvage et le sauvage en poésie passaient par là nécessairement."

Mais c'est là aussi que l'aventure se déploie avec l'évidente nécessité de continuer...
Fouler d'autres grèves, suivre d'autres sentiers, explorer d'autres îles, accueillir d'autres émotions, d'autres rencontres. Remonter des estuaires, se laisser aspirer par l'amont des rivières, s'offrir l'incursion dans les terres, oublier les vagues durant quelques jours, renouer avec la côte, bivouaquer à l'écart des plages lorsque les puces de mer et autres sauteurs des sables gardent jalousement leur territoire. Aller au-devant des "oiseaux-spectateurs", troquer un bois d'épave contre un rideau de scène, découvrir au large de Saint-Malo : l'archipel des Chausey, quinzième joyau des Iles du Ponant.

Un objectif avait été fixé. Vaille que vaille, il vient d'être atteint au terme de deux années de marche sur le littoral de l'Atlantique, de la Mer d'Iroise et de la Manche.

Mais c'est là aussi que l'aventure se renouvelle avec l'évidente nécessité de continuer...

"... En cet instant, deux petits enfants viennent vers moi, s'approchent de ma table de bar avec de la confiance animale.

Le plus petit s'appuie sur mon genou. Je leur dis "Bonjour" !"